Cette année la météo a été compliquée à gérer, le jardin a beaucoup souffert des forts changements climatiques intervenus en quelques semaines, il y a eu l'hiver qui est arrivé très tardivement avec le glacial Moscou Paris, ensuite le printemps qui n'a duré que quelques jours avant que la chaleur ne s'installe et avec elle la sécheresse
En avril 2018 le bassin n'est guère attrayant et le niveau d'eau déjà bien bas pour l'époque
Photo du 21 avril 2018
Un mois après et quelques pluies (les dernières) les papyrus font un peu acte de présence, le nymphea prend de la place, la presle fait grise mine, on la devine à gauche, le bassin est presque à ras bord, j'ai dit presque
Photo du 22 mai 2018
L'été a été chaud et le bassin s'est vidé ne laissant aux deux aquatiques (presle et nymphea) que quelques centimètres d'eau à leur pied, c'était loin d'être les conditions adéquates pour elles, les poissons ont rendu l'âme depuis
Courant mai une copinaute d'instagram m'avait proposé de faire un échange de plantes et m'avait envoyé une bouture de papyrus que j'avais mise au chaud dans ma cuisine le temps qu'elle produise des racines
Pour les bouturer il suffit de tailler des têtes bien vertes, de les plonger la tête en bas dans de l'eau et quelques semaines après des petites racines font leur apparition
Aujourd'hui c'est un pied magnifique qui prend de l'ampleur et qui m'offre, plaisir suprême, une première floraison...
Son développement a été rapide...
Il est encore plus beau que celui que je possède, avec le creusement du bassin prévu cet automne je pense qu'il prendra de la hauteur et surtout de l'envergure lorsqu'il y sera installé
Photo du 8 octobre 2018
Pour le second plus haut sur tige c'est dans une vieille bassine émaillée provenant de ma grand mère maternelle que j'ai installé les deux pieds, après le bassin je lui ai offert un habitat plus conforme à sa taille et de suite le changement a été significatif, tout au long de l'été il a multiplié les cannes signe que le pied est prospère
Le substrat pour plantes aquatiques permet d'éviter la prolifération des moustiques car il suffit d'arroser juste ce qu'il faut pour que l'eau n'apparaisse pas en surface, la ponte de ces bestioles nuisibles est alors inexistante et le système racinaire de la plante est toujours immergé ce qui est parfait.
Suivant les mêmes préceptes j'ai ainsi opté pour la culture en semi immergé pour le pied de presle qui faisait vraiment pitié à voir, j'ai coupé tout ce qui était mort, lui ai offert un pot plus en adéquation avec la petitesse de son pied et lui ai remis du substrat...
Maintenant il faut faire preuve de patience
Photo du 8 octobre 2018
Du côté des carnivores c'est à peu près identique, le pot est toujours immergé en partie basse dans une coupelle remplie d'eau, les floraisons ont été nombreuses tout au long du printemps et de l'été, le fait d'être dans la verrière et au chaud leur a plutôt bien convenu
Bien entendu ce mode de culture n'est pas réalisable pour les nénuphars et assimilés, je pense acheter un bac en plastique plutôt haut pour y mettre mon pied de nymphea stocké en ce moment dans la dépendance
Du côté des carnivores la prospérité est de mise
Ma petite népenthès qui avait beaucoup souffert lors des grands froids de février a produit nombre de nouveaux pieds à ma plus grande satisfaction, c'est vrai que je l'avais largement taillée lui enlevant même la tête brûlée par le gel, les nombreuses fleurs m'ont permis de récupérer des graines que j'ai mis en immersion, l'hiver devrait briser la dormance et me permettre d'avoir de nouvelles petites plantules au printemps prochain
Avant
Aujourd'hui
Ma sarracenia a pris tellement de volume qu'il m'a fallu la rempoter, j'avais mis à son pied l'attrape mouche mais elle était littéralement étouffée par la masse imposante de ce pied très prospère
En ce moment elles sont stockées dans la verrière où il ne fait pas encore trop froid malgré les gelées de ces derniers jours mais je ne vais pas jouer avec le feu, je vais les protéger avec du voile d'hivernage et verrais s'il fait trop froid à les installer dans la buanderie